De passage à Paris, l’artiste haïtien Erol Josué nous a confié ses craintes quant à l’avenir de son pays et relaté la violence quotidienne qui touche Port-au-Prince.

C’est un homme mélancolique et blessé qui nous reçoit ce soir d’octobre à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Erol Josué affiche certes une superbe et une élégance lumineuses – lavallière, chemise blanche immaculée, veste de velours noir – mais son visage demeure sombre. L’artiste, par ailleurs hougan (prêtre vaudou) et directeur général du Bureau National d’Ethnologie d’Haïti, s’inquiète pour Haïti où il vit (au moins 42 morts selon l’ONU depuis la deuxième vague de manifestations amorcée à la mi-septembre). Il a donné la veille, le 27 octobre, à Paris, au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac, une première représentation à guichet fermé de son spectacle Pelerinaj, clôture d’une résidence artistique en ce lieu, annonciatrice d’un projet discographique. Il y a évoqué, entre danses et chansons, la situation désespérée de son pays et a bien voulu témoigner pour Marianne de la confusion qui règne sur l’île depuis plusieurs mois.

[Lire l’intégralité de l’article ici]