En pleine crise politique et après une pénurie d’essence ayant relancé la contestation de l’opposition, le président haïtien a diffusé dans la nuit de mardi à mercredi un discours, le premier après des semaines de silence, sans pour autant annoncer de mesures concrètes permettant de calmer la colère qui s’exprime dans la rue.

 

 

Resté muet lors de la pénurie de carburants qui a paralysé le pays entre mi-août et début septembre, Jovenel Moïse a enregistré un message d’une quinzaine de minutes qui n’a été diffusé sur la télévision d’État que mercredi à 2H00 du matin heure locale (6H00 GMT). 

"Je vous demande une trêve historique pour entamer les réformes institutionnelles sociales et économiques indispensables au développement national", a déclaré le président haïtien, qui a annulé son déplacement à l’Assemblée des Nations unies de New York.

[…]

Si dans son discours Jovenel Moïse a adressé ses sympathies aux victimes des actes de violence qui ont eu lieu ces derniers jours, le président n’a pas donné de précisions sur d’éventuelles mesures pour apaiser la colère populaire. Il n’a pas non plus évoqué le chaos qui a régné au sein du parlement lundi. 

[…]

A la main tendue du président qui a déclaré vouloir répondre "à la violence politique par le dialogue", ses détracteurs ont unanimement opposé une fin de non-recevoir. 

"Le président ne peut plus gouverner le pays, il doit démissionner mais on doit faire ça dans le cadre d’un retrait ordonné, où l’on saura qui viendra gérer ce pays pour la transition, pour le dialogue national, pour le lancement des différents procès contre la corruption", a expliqué M. Latortue.

Retrouvez l’article complet ici.