En Haïti, les activités ont été paralysées ce lundi 16 septembre par un mouvement de grève générale lancé sur les réseaux sociaux. Le ras-le-bol de la population a principalement été provoqué par la pénurie de carburants qui entre dans sa 4e semaine. Dans les principales villes du pays et la capitale Port-au-Prince, la majorité des commerces et écoles ont gardé portes closes.

 

 

Mathurin Gédéon est chauffeur de « tap tap » mais son réservoir est à sec. Depuis une semaine, il vient chaque matin à cette station essence dans l’espoir qu’il pourra remplir son gallon jaune, l’objet devenu symbole de la crise.

« On a été obligés de se battre dans les dernières stations qui distribuaient de l’essence : tous ces coups de gallons qu’on s’est donnés les uns les autres… Quand une station ouvrait, n’importe qui pouvait être victime. On n’en peut plus donc on observe une journée de grève pour que le gouvernement puisse se pencher sur la situation, mais comme c’est un gouvernement muet, il ne dit rien », constate-t-il.

« C’est la misère totale »

Ce dernier poursuit : « C’est la misère totale, on n’a plus rien pour vivre. Au marché noir, l’essence est vendue 3 ou 4 fois le prix normal. Nous les taxis voitures on ne peut pas fonctionner à ce tarif : les chauffeurs de motos eux peuvent répercuter ça sur leurs courses, mais nous, les camionnettes on peut pas. »

Confiant, le gouvernement annonce l’arrivée de quatre cargaisons d’ici la fin du mois mais les usagers émettent des doutes quant à ces futurs approvisionnements, et les compagnies qui distribuent ces carburants craignent que cela soit insuffisant vu les mauvaises habitudes de surconsommation et de stockage prises par certains clients.

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