L’ambassadeur des Etats-Unis en Haïti, Michèle Jeanne Sison, a rappelé lors de la présentation du Plan d’Action National de Lutte Contre la Traite des personnes le mercredi 31 juillet qu’Haïti demeure jusqu’ici un pays d’origine, de transit et de destination du trafic des êtres humains aux niveaux national et transnational.
"Haïti demeure jusqu’ici un pays d’origine, de transit et de destination pour la traite des personnes au niveau national et transnational" informe l’ambassadeur des États-Unis en Haïti, citant le rapport 2019 du département d’Etat sur la Traite, lors de la cérémonie de la présentation du le Plan d’Action National de Lutte Contre la Traite des personnes.
En cette date du 31 juillet, considérée comme journée internationale de la lutte contre ce phénomène, l’ambassadeur Sison qui félicite les efforts d’Haïti en matière de lutte contre la traite, rappelle aux différentes autorités concernées qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir dans cette bataille.
« Nous aimerions saluer les efforts de tous ceux qui participent à la lutte contre la traite, notamment le ministère de la Justice, le Comité national de lutte contre la traite, la POLIFRONT, l’Office de la protection des citoyens et les médias…. il reste encore beaucoup à faire, pour éliminer la traite de personnes malgré les efforts récents » souligne-t-elle.
La diplomate n’a pas laissé inaperçu le poids que représentent les enfants en situation de "Restavèk" sur la balance de la lutte contre la traite. Elle déclare : « Il y a un sérieux problème, le problème des restavèk, où environ 286,000 enfants vivent actuellement en servitude domestique ».
D’après la représentante du président des États-Unis en Haïti, pour résoudre ces problèmes liés à la traite, il est plus que nécessaires d’agir. « Il revient au gouvernement haïtien, y compris les forces de l’ordre et le secteur judiciaire, de jouer le rôle primordial dans la lutte contre la traite des personnes » explique la diplomate Sison.
Par ailleurs, elle dit encourager l’Etat haïtien à faire le nécessaire. «J’encourage le gouvernement haïtien à fournir les ressources financières et techniques nécessaires pour soutenir la mise en œuvre du Plan d’action national et renforcer le Comité national de lutte contre la traite (CNLTP). Cependant, l’assistance technique ne représente qu’un petit fragment de la lutte contre la traite. La volonté politique et le dévouement du gouvernement en sont les clés » conclut-elle.