Le président Jovenel Moise a rencontré ce mercredi 6 mars l’ancien président provisoire Boniface Alexandre "dans le cadre du dialogue inclusif avec tous les secteurs de la vie nationale" qu’il a entamé depuis presqu’un mois dans le pays. Sur Twitter, le président Moïse s’est dit très satisfait de cette rencontre.

Après avoir rencontré l’ex-président Jocelerme Privert  le 20 février dernier, le président Jovenel Moïse poursuit sa croisade et a visité ce 6 mars 2019 un autre de ses prédécesseurs, Boniface Alexandre, 47e président de la République d’Haïti. « Avec la participation de tous et de toutes » dit-il, le 58e président d’Haïti, Jovenel Moise, croit qu’il est possible de trouver des solutions aux problèmes qui rongent le pays.

L’opposition garde sa position

Le Sous-secrétaire d’État Américain aux affaires politiques, David Hale, a effectué vendredi 01 mars une visite officielle dans le pays. Il s’est entretenu notamment avec le président Jovenel Moïse, le premier ministre Jean-Henry Céant et le Sénateur Evalière Beauplan qui avait été désigné à cet effet par le secteur dit démocratique et populaire.

Le secteur dit démocratique et populaire par la voix de son délégué le sénateur Beauplan a exprimé et défendu sa position sur la crise actuelle lors de la rencontre avec le Sous-secrétaire d’État Hale. En tout cas, c’est ce qu’a fait savoir l’un des chefs de file de l’opposition, Me Michel André. Selon ce dernier, le représentant du secteur qui s’autoproclame démocratique et populaire a clairement dit au responsable du département d’État américain que le président Jovenel Moïse est le principal obstacle au dialogue politique pour résoudre la crise haïtienne.

L’avocat réaffirme que toute solution à la crise politique actuelle passe d’abord par la démission du chef de l’État. Michel André indique que des consultations sont actuellement en cours avec les différentes parties politiques de l’opposition autour la reprise de la mobilisation pour continuer d’exiger le départ du président Jovenel Moïse.

De son côté, le Secrétaire général du parti Pitit Dessalines, Jean Charles Moise, a fait savoir avoir reçu l’invitation des acteurs internationaux et nationaux afin de rencontrer le Sous-secrétaire d’État américain aux affaires politiques. Toutefois, il indique avoir refusé catégoriquement.

Jean-Charles Moïse réaffirme que sa participation à toutes discussions pour trouver une issue à la crise qui agite le pays est conditionnée au départ du président Jovenel Moïse. L’ancien parlementaire annonce, lui aussi, la reprise de la mobilisation antigouvernementale à partir du 7 mars prochain à travers tout le territoire national.

Quant au gouvernement américain, "il encourage les efforts déployés pour engager un dialogue inclusif et sérieux et attend avec impatience la tenue d’élections parlementaires et locales honnêtes et transparentes au mois d’octobre qui aideront à canaliser les changements à travers les urnes et non par la violence".

Car, disent les autorités américaines, "les Haïtiens souffrent depuis trop longtemps de l’instabilité politique, de la mauvaise gestion économique et de la corruption. La stabilité politique attirera la croissance économique et les investissements étrangers", disent-t-elles.