Le conseiller des questions de police des Nations unies, Luís Carrilho, en visite officielle en Haïti

 

Le conseiller des questions de police des Nations unies, Luís Carrilho, a entamé une visite officielle de trois jours en Haïti qui prendra fin le 12 janvier. Durant cette visite, Luís Carrilho va s’enquérir de la mise en œuvre du mandat de la composante de police de la Mission des Nations unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH), incluant le nouveau programme d’accompagnement et de conseil des cadres de la Police nationale.

 

Au cours de sa visite, le conseiller des questions de police, Luís Carrilho, nommé à ce poste par le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, en novembre 2017, rencontrera les commandants des contingents des Unités de police constituées (FPU), les chefs des unités spécialisées de la UNPOL et des policiers de la MINUJUSTH déployés à Port-au-Prince, dans l’Ouest, et dans les autres départements. Il rencontrera également les hauts gradés de la PNH.

 

La MINUJUSTH compte jusqu’à sept unités de police constituées (soit 980 agents) et 295 policiers hors unités constituées, pour une période initiale de six mois allant du 16 octobre 2017 au 15 avril 2018. Les 295 policiers hors unités constituées seront répartis dans tous les dix départements du pays en appui à la PNH, tandis que les 980 autres policiers constitués (FPU) sont répartis dans les départements de l’Ouest, de l’Artibonite, des Nippes, du Nord et de la Grand’Anse.

Le commissaire divisionnaire Luís Carrilho est surintendant principal de la Polícia de Segurança Pública au Portugal. Il a été chef de la police civile dans trois opérations de maintien de la paix de l’ONU, notamment à la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) de 2013 à 2014. À ce poste, il joue le rôle de conseiller pour les questions de police des Nations unies, et chargé de fournir des conseils et un appui à tous les services de police du département des opérations de maintien de la paix.

Par ailleurs, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en Haïti (RSSG), Susan D. Page, a confié au début de l’année, dans un entretien à ONU Info, qu’il y a toujours beaucoup de faiblesses en Haïti en matière d’État de droit. […] des questions sur la corruption, sur l’état des conditions de travail, les salaires pour les magistrats, pour les greffiers, pour toutes sortes de choses. « Si vous n’êtes pas bien payé, vous allez faire autre chose pour gagner votre vie », a-t-elle en outre estimé.

Avec cette nouvelle mission, a affirmé Me Page, le mandat du Conseil de sécurité est exclusivement sur l’État de droit. « Spécifiquement, il s’agit de renforcer le gouvernement d’Haïti en fortifiant les institutions de l’État de droit », a avancé la cheffe civile de la MINUJUSTH.