Paru dans Le Nouvelliste

La Constitution haïtienne de 1987 amendée est en veilleuse. 

Personne ne le dit aussi clairement mais il suffit d’écouter deux minutes les conseillers du président Jovenel Moïse pour s’en rendre compte. On n’a qu’à observer les actions du gouvernement Jouthe pour le voir sans loupe ni lunettes. 

Haïti n’est plus régi par une chartre fondamentale. Les autorités agissent au coup par coup, à l’instinct ou pour atteindre des buts dictés par leur intérêts. Ceux du moment.

Tout est à géométrie variable. La marche des institutions comme le respect des lois.

Remontons au 18 septembre. Dans la soirée, l’exécutif publie un arrêté présidentiel qui nomme un nouveau Conseil électoral provisoire et lui donne pour première mission d’organiser un referendum pour doter le pays d’une nouvelle constitution.

Le lendemain, Renald Lubérice, Secrétaire général du Conseil des Ministres et professeur de sciences politiques à l’Université d’État d’Haïti (UEH), fait un tweet où il explique : « La constitution de 1987 interdit de la modifier par référendum Cependant, ni cette constitution ni aucune constitution au monde ne saurait priver un peuple de son droit inaliénable de se donner une nouvelle constitution par la voie qu’il choisit. La voie référendaire est la meilleure ».

Tout est dit : ce n’est pas légal, mais on y va.

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