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Les agressions mortelles contre les ressortissants-es haïtiens

en République Dominicaine se poursuivent

Note de presse, 27 septembre 2005

Dans la période du 16 au 23 septembre 2005, neuf Haïtiens-nes et descendants-tes d’Haïtiens-nes ont été retrouvés morts en République Dominicaine, selon les informations recueillies par le GARR.

Le 23 septembre 2005, deux Haïtiens ont été électrocutés dans la zone de Los Minas après que des inconnus eurent piégé leur maison. (Source : Mouvement des Femmes Dominico-Haïtiennes/MUDHA-23/9/05).

A la même date, le cas de deux (2) autres Haïtiens tués par balles puis lancés sous un pont à Mao Valverde a aussi été signalé. (Source : Agence EFE 23/09/05)

Le 22 septembre 2005, Iliana Magolé Pierre, une fillette de 7 ans, a été violée et torturée à mort : ses agresseurs lui ont crevé les yeux et arraché deux membres. Son corps mutilé a été retrouvé dans une rizière à Esperanza dans la zone de Mao, au nord de la République Dominicaine. (Source : El Caribe 22/09/05 et MUDHA).

Le16 septembre 2005, quatre (4) cadavres d’haïtiens ont été découverts à Higuey. (Source : MUDHA)

Dans les localités de Los Platanitos, La Cueva, Vario Nuevo et d’autres communautés proches de Higuey, beaucoup d’Haïtiens ont du se déplacer, laissant derrière eux leurs biens (argent, téléviseurs et même leur maison) pour échapper à la violence d’agresseurs dominicains. Des femmes et des adolescentes d’origine haïtienne, ont été battues et violées pendant ces scènes de violences. (Source : MUDHA-23/9/05)

«La xénophobie a atteint un niveau inimaginable et incroyable face à la complicité du gouvernement dominicain, des autorités policières et judiciaires », opine une militante engagée dans la défense des droits des Haïtiens-nes en République Dominicaine.

Lors d’un point de presse le 21 septembre 2005, à Port-au-Prince, les membres du RECAH, un regroupement de commerçants d’artisanat haïtien victimes à Higuey, avaient dénoncé la passivité des autorités en place face aux attaques quotidiennes de Dominicains à l’endroit de la communauté haïtienne. « Si l’Etat Haïtien ne fait rien, les Dominicains vont continuer à nous tuer à coups de machette et à nous étaler comme de la viande hachée » avait déclaré la commerçante Lunance Jean-Louis.

Depuis mai 2005, suite aux incidents de Hatillo Palma, les Haïtiens-nes ne cessent d’être la cible d’agressions de toutes sortes en République Dominicaine.

En outre, les défenseurs connus des droits des migrants-es haïtiens en République Dominicaine, sont l’objet d’attaques verbales, de campagnes de presse voire de menaces de déportation, notamment le prêtre belge Pierre Ruquoy. (Fin Texte GARR).

Lisane André

Section Communication

GARR