Paru dans Haïti Libre

Si beaucoup attendaient du nouveau Président dominicain élu Luis Rodolfo Abinader Corona, des changements positifs pour les haïtiens en République Dominicaine ils vont être déçu.

À l’instar du Président Trump et de son slogan « l’Amérique d’abord » le Président Abinader lors d’une entrevue accordée mardi à CNN espagnol a été on ne peut plus clair : Les dominicains d’abord. Interrogé par l’animateur Camilo Egaña sur ce que le Gouvernement dominicain comptait faire avec les ressortissants haïtiens sur son territoire il a déclaré « mon engagement est pour les Dominicains c’est pour eux que je dois avoir des objectifs pour améliorer leur qualité de vie » et non résoudre les problèmes des haïtiens résidant sur le territoire dominicain.

Pour Abinader la question de l’immigration trouve sa solution dans le strict respect de l’application de la loi « Ce que nous allons faire, c’est faire respecter la loi sur l’immigration, comme tout pays, comme les États-Unis, comme dans toute société organisée. »

Concernant les travailleurs haïtiens temporaires, voir les journaliers qui viennent travailler en République Dominicaine, Abinader précise « Les haïtiens qui viennent en République Dominicaine doivent venir avec un permis de travail et se conformer à la loi et après avoir terminé ce travail ils doivent retourner dans leur pays. »

Wilfredo Lozano, le Directeur de l’Institut national dominicain des migrations abonde dans le même sens que le Président Abinader, ajoutant que durant son mandat il allait renforcer la loi générale sur les migrations, rappelant notamment que la loi dominicaine prévoit uniquement « l’entrée formelle de travailleurs temporaires » ajoutant de plus, que tous les haïtiens qui entrent sur le territoire dominicain devront avoir des papiers d’identification officiels des autorités haïtiennes.

Concernant les relations avec Haïti, Luis Abinader a tendu la main aux autorités haïtiennes en laissant entendre que les deux Nations doivent travailler ensemble pour résoudre certains problèmes communs au niveau de la frontière, mais que travailler ensemble ne doit pas faire oublier qu’il s’agit de deux Nations distinctes vivant sur une même île.

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