La plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) alerte les autorités haïtiennes sur « la flambée des actes de violences, perpétrés à l’encontre des migrantes et migrants haïtiens, tant à la frontière qu’en territoire dominicain.

Les autorités haïtiennes doivent exiger, de l’Etat dominicain, l’aboutissement des enquêtes, visant à punir les auteurs et co-auteurs des actes d’assassinats sur des migrantes et migrants haïtiens, recommande-t-elle, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

La plateforme Garr appelle à la cessation de « ces actes barbares récurrents » contre les migrantes et migrants haïtiens.

Elle exhorte les représentants diplomatiques d’Haïti en République Dominicaine à accompagner les parents des victimes, notamment ceux d’Emmanuel Augustin, afin qu’ils puissent obtenir justice et réparation.

Le nommé Emmanuel Augustin, un migrant haïtien de 33 ans, a été tué, dans la matinée du 11 mai 2019, à Bella Colina (Ouest de Santo Domingo), par des malfrats, au moment où il pilotait une motocyclette.

Deux civils dominicains, qui étaient armés de pistolets, auraient commis cet assassinat.

Le 25 février 2019, Athis Charles, un agriculteur haïtien, avait été tué par balle par un militaire dominicain, à Paso Sena (localité dominicaine située dans la province de Pedernales), pour n’avoir pas été en mesure de lui donner 200 pesos.

A Belladère (Plateau central), le 15 mars 2019, un Haïtien, connu sous le nom de Dadou François, avait été tué par balles, provenant des armes de militaires dominicains.

Plusieurs autres Haïtiens ont été aussi blessés, non loin du point frontalier officiel de Carizal /Comendador (capitale de la province d’Elías Piña), sur la frontière de Belladère.

Des « affrontements » ont eu lieu entre des civils haïtiens et des militaires dominicains à Carizal (côté haïtien), lors de la récupération, par des militaires dominicains, d’un terrain, qui serait la propriété de l’Etat dominicain, en vue de la construction d’un mur frontalier.

Un communiqué du Ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales (Mict), publié le 17 mars 2019, a confirmé que le dit terrain est la propriété de l’Etat dominicain, suivant une délimitation.