Des fusillades entre bandes rivales ont fait près de 90 morts en une semaine dans la capitale haïtienne.

Paru dans Le Monde

L’envolée des prix, les carences de carburant ainsi que la guerre des gangs s’aggravent toujours davantage à Port-au-Prince, menaçant l’aide humanitaire pourtant cruciale pour les habitants. « Au moins 89 personnes ont été assassinées et 16 autres sont portées disparues » en une semaine dans des affrontements entre gangs à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, a annoncé le Réseau national de défense des droits humains dans un communiqué. Le bilan partiel de ces violences fait également état de « 74 blessés par balle ou à l’arme blanche », ajoute-t-il.

Depuis jeudi, les rafales d’armes automatiques crépitent à longueur de journée à Cité Soleil, commune la plus défavorisée et la plus densément peuplée de l’aire métropolitaine : deux factions de gangs s’y affrontent sans que la police, en manque d’hommes et d’équipements, intervienne.

Le long des corridors des bidonvilles qui se sont formés dans la capitale depuis quarante ans, des milliers de familles n’ont d’autre choix que de se terrer chez elles, sans pouvoir se ravitailler en eau et en nourriture. Certains habitants sont victimes de balles perdues à l’intérieur même de leur modeste logement, fait de simples tôles, mais les ambulances ne sont pas autorisées à circuler librement dans la zone pour venir en aide aux blessés.

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